Les patrons marocains jugent favorablement les accords de partenariat que le Maroc a conclu avec l’Union européenne.
Cette appréciation est celle d’une large majorité des chefs d’entreprises marocains ayant participé au sondage réalisé par le Centre marocain de conjoncture au cours du premier trimestre 2016. Ainsi, 57,5% des industriels évaluent positivement ces accords, 5% les considèrent comme très positifs et 20% les trouvent moyens. Pour autant, 10% des enquêtés estiment que ces accords n’ont pas eu de retombées sur l’économie marocaine.
S’agissant des retombées des accords sur les activités respectives des chefs d’entreprises, les réponses sont légèrement nuancées. Ainsi, 30% estiment que ces accords ont des retombées positives sur leurs secteurs d’activité, 7,5% pensent qu’ils ont des impacts très positifs et 17,5% jugent les retombées des accords comme moyennes. Pour 10% des industriels marocains, les accords de partenariat avec l’UE ont eu des retombées négatives sur leurs activités et pour 32,5% ces accords n’ont eu aucun impact.
Pour les patrons marocains, l’annulation de l’accord agricole par le tribunal européen n’est pas en cohérence avec la politique de partenariat engagée depuis plusieurs décennies, et plus particulièrement avec le statut avancé accordé au Maroc. Cette incohérence est relevée par 95% des opérateurs touchés par le sondage. Seuls 5% d’entre eux n’ont pas émis d’avis.
Pour 47,5% des industriels, la décision d’annulation de l’accord agricole par le tribunal européen, si elle se confirmait, n’aurait aucun un impact négatif sur leurs activités. Alors que pour 37,5% des enquêtés, cette décision les affecterait négativement.
La majorité des décideurs industriels qui a participé à ce sondage, soit 57,5%, a déclaré que cette annulation est de nature politique. Elle n’est de nature juridique que pour une minorité (2,5%). Pour 35% des opérateurs, elle est à la fois de nature politique et juridique.
Par ailleurs, 77,5% des chefs d’entreprises considèrent que cette décision constitue une menace pour la sécurité juridique des accords entre le Maroc et l’UE et leur crédibilité. Cette appréciation n’est pas partagée par seulement 17,5% des opérateurs et uniquement 5% ont déclaré ne pas avoir d’avis sur cette question.