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Oriental : Le taux d'activité des femmes parmi les plus bas du Maroc

Oriental : Le taux d'activité des femmes parmi les plus bas du Maroc

Les probabilités d'inactivité des femmes dans l'Oriental sont nettement plus élevées par rapport à celles de Casablanca-Settat, révèle le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans une étude intersectionnelle sur la participation des femmes au marché du travail marocain.

Dans les deux régions, les taux d'activité des hommes sont comparables, avoisinant les 72%. Cependant, le taux d'activité féminine dans l'Oriental est parmi les plus bas du pays, ne dépassant pas 15,6%, alors qu'à Casablanca-Settat, il atteint 28%, figurant parmi les plus élevés, indique l’étude réalisée dans le cadre du Partenariat d’assistance technique - Mécanisme de déploiement d’experts (PAT-MDE).

L'analyse de l’inactivité des femmes montre des écarts significatifs dans la manière dont le contexte économique et social influence la décision de participer au marché du travail. En effet, si les femmes mariées ont un comportement relativement similaire, les femmes célibataires, avec ou sans diplôme, tendent à avoir des probabilités d'inactivité plus élevées à l'Oriental.

De plus, même avec un niveau d'éducation élevé, les responsabilités familiales et les normes sociales dans cette région peuvent restreindre significativement la participation des femmes célibataires, ayant un diplôme supérieur lorsqu’elles sont plus âgées et surtout en présence d’enfants dans le ménage.

L’analyse qualitative issue des retours des 22 focus groupes, impliquant au total 274 femmes de milieux urbains et ruraux des régions de l'Oriental et de Casablanca-Settat, a également révélé des différences significatives dans les perceptions et les comportements sociaux relatifs à la participation des femmes au marché du travail entre les régions de l'Oriental et de Casablanca-Settat.

Les stéréotypes et les valeurs culturelles influencent également l'intégration professionnelle des femmes. La perception du travail féminin diffère significativement entre les deux régions en fonction de la nature de l'emploi. Par ailleurs, les défis liés à la conciliation entre vie professionnelle et obligations familiales, ainsi qu’aux conditions de travail inégales, sont également ressentis par les femmes des deux régions comme une contrainte à leur participation, en particulier dans l'Oriental, où l'impact de ces contraintes est exacerbé par une rigidité des normes sociales.

Cette étude a pour objectif d’identifier les profils multidimensionnels des femmes les plus susceptibles de ne pas participer au marché du travail, en mettant la lumière sur les interactions entre les contraintes individuelles, sociales et contextuelles auxquelles elles sont confrontées. Elle met également en évidence la complexité des contraintes à la participation des femmes au marché du travail marocain à travers une approche intersectionnelle du genre, combinant des méthodologies de recherche quantitatives et qualitatives.

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