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CIMR : Les conséquences du changement de statut

CIMR : Les conséquences du changement de statut
cheddadi

 

Dans le cadre de la transformation de la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite en Société mutuelle de retraite soumise au contrôle de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), le régime de retraite du secteur privé, auparavant réservé aux employeurs (personnes physiques et morales), s’ouvre désormais aux adhérents individuels (avocats, les médecins, architectes...). Ils pourront souscrire à un nouveau produit intitulé «Al Moustakbal individuel». Les contributions à ce produit sont forfaitaires, et le prix d’acquisition des points est fonction de l’âge de l’affilié (un coefficient d’âge est appliqué). L'annonce a été faite jeudi par Khalid Cheddadi (photo), PDG de la CIMR, qui présentait cette grande transformation.
La Caisse a par ailleurs supprimé la cotisation sociale (un montant faible versé annuellement par les adhérents au régime). La liquidation des droits des affiliés a également été revue en intégrant des délais de prescription et des coefficients d'anticipation et d'âge. En termes de contrôle, la CIMR a également revisité le fonctionnement de ses instances dirigeantes. Ainsi, en assemblées générales, les adhérents admis aux réunions disposeront désormais d'un nombre de voix égal au nombre d'affiliés qu'ils représentent. Pour être admis, un adhérent doit disposer d'au moins 50 affiliés. Le nombre maximum d’administrateurs est ramené à 15 au lieu de 24.
Le changement de statut et les nouvelles règles qui s’appliquent au régime «détériorent» les projections actuarielles. «La baisse des projections provient essentiellement de la suppression du remboursement des cotisations salariales, imposée par la loi, et la révision des coefficients d’anticipation, que nous avons faite dans un souci d’équité envers les affiliés», justifie Cheddadi. Mais, ajoute-t-il, «cela sera rattrapé grâce aux adhérents individuels. Si on retient l’hypothèse de 2.500 adhésions individuelles à raison d’une cotisation de 200 dirhams par adhérent, nos projections actuarielles dépasseront celles d’avant les modifications du statut du régime», rassure Cheddadi.
Par ailleurs, malgré l'intégration des ratios prudentiels de l'ACAPS, la politique de placement de la CIMR restera inchangée, explique son PDG. Dernièrement, à l'occasion de la présentation des réalisations financières de la Caisse pour 2015, Khalid Cheddadi avait annoncé qu'une étude a été réalisée fin 2015 avec des cabinets spécialisés pour revoir son allocation en fonction des segments que la CIMR est censée investir et de l'évolution de ses actifs.
Cette étude a abouti à une répartition cible de 50% en actions, 40% en obligations et 10% en immobilier et en infrastructures. En 2015, l'action constituait 55% du portefeuille de la CIMR et l'immobilier moins de 2%.■

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