La Banque européenne d'investissement (BEI), l’Union européenne (UE) au Maroc et le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports ont officiellement lancé, mardi 15 octobre à Rabat, l’assistance technique pour appuyer la réalisation d’un programme national pour la construction et la transformation de plus 150 établissements communautaires dans les zones rurales du Maroc.
La réunion de lancement a été présidée par Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, en présence d’Adrien de Bassompierre, chef de la représentation de la BEI au Maroc et Jean-Christophe Filori, chef de la coopération de l’Union européenne au Maroc.
Ce projet vise à appuyer le ministère ainsi que les Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF) dans toutes les phases de réalisation de ce programme. Sur une période de cinq ans, l’assistance technique repose sur une approche collaborative basée sur le transfert de compétences, notamment en matière de conception bioclimatique et d’exécution des travaux. Une équipe d’experts sera mobilisée pour accompagner les AREF, en veillant à la sélection des projets, à l’application des normes environnementales et sociales les plus avancées, ainsi qu’à la construction d’infrastructures durables. Cette mission sera pilotée par le département International Services de la GIZ.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un financement global de 125,8 millions d’euros dont 6,5 millions d’euros (70 millions de dirhams) dédiés à l’assistance technique du programme objet du lancement. Une assistance technique complémentaire d’environ 2,5 millions d’euros (27 millions de dirhams) sera ensuite allouée pour soutenir la qualité de l’éducation dans ces établissements.
En effet, les établissements communautaires ont été conçus pour répondre aux besoins spécifiques des zones rurales du Maroc, en prenant en compte les réalités territoriales, démographiques, économiques et culturelles de chaque région. En associant les communes locales et les autorités, ils visent à améliorer les conditions d'apprentissage des élèves et les conditions de travail des enseignants. Le programme a pour objectif d'augmenter les taux de réussite scolaire en milieu rural, de désengorger les écoles satellites surchargées, et de favoriser l’accès à l’éducation pour les jeunes filles et les enfants en situation de handicap.
Ce programme s'inscrit pleinement dans les objectifs stratégiques de la feuille de route 2022-2026 du ministère visant à promouvoir l'équité et l’égalité des chances à travers tout le Royaume. Outre la construction d'infrastructures modernes, le projet comprend également un volet de formation destiné aux enseignants et directeurs d’écoles, afin d'améliorer la qualité de l’enseignement et la gouvernance des établissements scolaires.
«Depuis plus de quinze ans, le Maroc et l’Union européenne œuvrent ensemble pour garantir aux enfants et aux jeunes, un accès égal aux opportunités d’éducation et de formation. En zone rurale, les besoins en éducation de qualité sont plus importants encore qu’ailleurs et doivent tenir compte des défis propres à cet environnement. La construction de ces écoles devra répondre à la mission pédagogique, notamment l’inclusion sociale de tous», a déclaré Jean-Christophe Filori, chef de la coopération de l’Union européenne au Maroc.
De son côté, Adrien de Bassompierre, chef de la représentation de la BEI au Maroc a souligné que «ce projet va bien au-delà de la construction d’infrastructures scolaires. Il s'agit d'une transformation de l'accès à l'éducation dans les zones rurales du Maroc, en apportant des solutions durables et inclusives aux défis éducatifs du Royaume. En partenariat avec les autorités marocaines et l'Union européenne, nous mettons tout en œuvre pour offrir aux jeunes, et particulièrement aux jeunes filles, des opportunités éducatives égales. Ensemble, nous contribuons à bâtir non seulement des écoles, mais un avenir plus prometteur et inclusif pour des milliers de citoyens marocains».
