Dans le cadre des discussions du budget de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), plusieurs données ont été fournies sur l’univers carcéral marocain.
Ainsi, le total de la population carcérale est de 88.960 personnes. Près de 45% des détenus purgent une peine de moins de 2 ans.
Ceux qui ont écopé entre 2 et 5 ans représentent près de 18%. Les personnes qui sont condamnées entre 10 et 30 ans représentent une part 7,17%. Les condamnés à mort sont au nombre de 80, et représentent 0,09% de la population carcérale. Les condamnés à perpétuité se chiffrent à 500, soit un taux de 0,56%.
S’agissant de l’âge, les prisons marocaines regroupent 1.493 personnes ayant plus de 60 ans, soit une part de 1,68%. Ceux ayant moins de 18 ans représentent 1,20%.
Selon les professions, 28.000 détenus s‘activent dans les professions libérales, soit 31,56%, les maîtres-artisans sont au nombre de 19.468, les chômeurs représentent18.320 et les agriculteurs 5.950
Concernant la situation familiale, le rapport de la DGAPR fait ressortir que 56.201 détenus sont célibataires, soit une part de 63,18% des prisonniers marocains. Les mariés sont de l’ordre de 28.180, soit un taux de 31,68%. Les divorcés représentent 4.276 et les veufs 312.
Il est utile de rappeler que les prisons marocaines restent encombrées à cause de la détention préventive. Les personnes concernées représentent 39% des détenus.
La politique pénale actuelle du Maroc pose un grand problème. Et pour cause, le Parquet général et le juge d’instruction, pour n’importe quel délit, aussi minime soit-il, renvoient quasi automatiquement le suspect en détention préventive.