La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et le Centre pour les droits des prisonniers ont appelé mercredi le gouvernement japonais à une révision du système judiciaire, dont l'affaire Ghosn a mis en lumière "les défaillances".
"Le refus du droit à l'assistance d'un avocat pendant les interrogatoires, sa détention prolongée avant inculpation et les conditions d'emprisonnement exposent certaines défaillances graves qui caractérisent le système judiciaire japonais depuis trop longtemps", commente dans un communiqué Maiko Tagusari, secrétaire générale de l'organisation japonaise Centre des droits des prisonniers (CPR).
Arrêté le 19 novembre à Tokyo, l'ancien patron de l'alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a été inculpé pour minoration de revenus déclarés aux autorités boursières et abus de confiance.
Les autorités sont appelées à "prendre des mesures concrètes de manière urgente", selon deux ONG qui plaident pour "un système en conformité avec les normes internationales des droits humains".
"Une première étape devrait être la mise en place d'un dialogue sincère et constructif avec les organismes de l'ONU", soulignent-elles, ajoutant que le gouvernement japonais "n'a pas dûment soumis" les rapports qu'il est censé présenter régulièrement.■