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Invasion de serpents à Bouskoura : Le cri désespéré d’une citoyenne

Invasion de serpents à Bouskoura : Le cri désespéré d’une citoyenne

Nous avons peur. Nous avons très peur. Nous vivons dans une angoisse permanente face à ces serpents qui sortent de leurs abris. Chassés par la chaleur, ils finissent dans nos jardins, se baladent partout et en grand nombre et, si l’on ne fait pas attention, se retrouvent dans les chambres de nos enfants. 

L’angoisse, la peur, le stress : c’est ce qui me tenaille depuis des semaines. Et il en est de même pour mes voisins qui, eux aussi, ont découvert des serpents de plus d’1 mètre dans leur maison. Des espèces différentes de reptiles qui rôdent et terrorisent toute cette région de Bouskoura. 

Ce qui atteste du grand nombre de ces serpents, ce sont aussi les témoignages que j’ai récoltés chez d’autres habitants qui ont fais les frais de ces invasions dangereuses, voire mortelles, puisque l’une de nos connaissances a perdu son chien mordu par un serpent.

Mon chien aussi a failli y passer en avalant le produit toxique destiné à éliminer les reptiles. Des reptiles qui se nichent dans les plantent, rampent sur les murs et constituent de réels dangers pour les citoyens.

Nous avons tout essayé pour faire face à cette situation. On nous a conseillé de badigeonner les murs avec de l’huile de cade, même si c’est très dangereux d’utiliser ce produit qui peut s’avérer très toxique. D’ailleurs, le Centre antipoison du Maroc (CAPM) a tiré la sonnette d’alarme sur l’utilisation de ce liquide visqueux, qui contient des substances toxiques. L’huile de cade, appelée également «katran», contient des sesquiterpènes (hydrocarbures C15H24) et des phénols (dérivés oxygénés du benzène connus pour leur toxicité aussi bien par contact avec la peau que par ingestion). Le CAPM a enregistré plusieurs cas de toxicité suite à l’usage de ce produit au Maroc.  

Aujourd’hui, les habitants de la «Nouvelle ville verte» sont dans une totale impuissance. Tous les efforts déployés pour se débarrasser de ces serpents semblent vains : chaque jour on en voit dans les jardins, dans la rue, dans les aires de jeu des enfants et dans les terrains vagues. 

D’autres personnes ont vécu la même frayeur dans la forêt de Bouskoura, lieu de villégiature pour des milliers de Casablancais. Des cyclistes et sportifs ont, eux aussi, fait la même découverte, tombant nez à nez avec un reptile se déplaçant d’un endroit à un autre. 

Quoi faire ? Comment se protéger contre ces reptiles ? 

Désarmés, les citoyens en appellent aux autorités compétentes pour les aider à trouver une solution. Avant qu’un drame ne se produise.

 

F. O., habitante

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