Lors d’un discours prononcé récemment au Center for Global Development à Washington, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a évoqué l’énorme potentiel de l’Afrique ainsi que le programme de développement ambitieux de la Banque qui, a-t-il déclaré, est en bonne voie de réalisation. A ce titre, Adesina a fait le point sur le New Deal pour l''énergie en Afrique, pour lequel la BAD s'est engagée à investir 12 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, avec l’ambition de mobiliser 45 à 50 milliards de dollars supplémentaires. L’objectif étant de raccorder 130 millions de personnes au réseau et 75 millions à des systèmes hors réseau, afin de permettre à environ 150 millions de ménages d’accéder à une source d’énergie de cuisson propre.
"Nous avons mis en place une toute nouvelle vice-présidence spécifiquement dédiée à l’électricité et à l’énergie : la BAD est la première et l’unique banque multilatérale de développement à prendre une telle mesure. L’an dernier, nous avons financé un projet d’un montant de 1,7 milliard de dollars dans le secteur de l’électricité couvrant 19 pays et, cette année, ce montant passera à 2 milliards de dollars, avec l’objectif de mobiliser 5 à 7 milliards de dollars", souligne le président de la banque. "Nous avons lancé un Fonds pour l’inclusion énergétique à hauteur de 500 millions de dollars, avec un capital de départ de 100 millions de dollars, afin de proposer des financements abordables aux entreprises qui investissent dans les énergies renouvelables", ajoute-t-il.
Par ailleurs, la BAD s’est engagée à verser 24 milliards de dollars pour soutenir l’agriculture au cours des 10 prochaines années, en se focalisant principalement sur l’autosuffisance alimentaire et sur l’industrialisation agricole.■