Au Maroc, c’était autre chose. Je l’ai appris plus tard de mes colocataires, lorsqu’ils sont revenus de leur invitation. Ils n’avaient pas des mines réjouies. Je percevais plutôt une certaine frustration dans leurs regards. Et ils n’&eacu
J’allais passer mon premier Aïd au Maroc. La fameuse «fête du mouton». Pour des étudiants désargentés, il n’était guère question d’égorger un mouton. Tous mes amis étaient invités chez l
Dans ce quartier populaire, tout se savait. Les étrangers que nous étions étaient fliqués en permanence, sans que nous ne le sachions forcément. C’est avec le temps que nous le comprîmes. Le temps, nous le gérions comme nous pouvions
J’ai finalement cédé à la curiosité et je suis allé en ville un soir, après la rupture du jeûne. Au regard de l’ambiance festive qui y régnait, j’ai compris que les soirées «ramadanesques» marocaines &eac
Nous nous sentions donc très à l’aise par rapport aux Marocains. Ils ne rataient jamais l’occasion de nous signifier qu’ils avaient jeûné. Nerveux et irascibles (même les professeurs n’y échappaient pas), ils ne supportaien
Arrivé au Maroc en 1989, il était censé y rester 4 mois tout au plus. Cela fait maintenant 31 ans qu’il vit ici. Il n’est pas le seul dans ce cas de figure. Je devais passer dans ce pays 3 ans, j’y suis encore. Il y a quelque chose d’impe
J’en ai tiré une belle leçon : si deux pays peuvent être géographiquement proches (ce qui est le cas du Sénégal et du Maroc séparés de 3h20 à vol d’oiseau) et avoir des affinités religieuses assez prononc
C’est de lui aussi que j’ai appris une chose fondamentale pour vivre tranquille dans ce pays : les Marocains sont tolérants, mêmes pour les choses dites «hchouma», pour peu qu’il y ait de la discrétion. J’en ai fait ma devise
Ce sont les cris de la femme qui frappait violemment à la porte et tentait vainement de l’ouvrir qui nous firent sortir. Une fumée noirâtre s’échappait du bas de la porte. Ne comprenant pas ce qu’elle disait, nous alertâmes nos autres
On s’habituait petit à petit aux codes et aux règles établies. Et essayions de nous y adapter. Avec le temps, nous avions compris qu’en dépit des interdits et des tabous, tant que les choses se passaient discrètement, il n’y avait pa